Des exemples concrets d’utilisation de l’économie circulaire

 

Nous savons qu’un plan de développement durable, incluant une stratégie d’économie circulaire, peut aider les entreprises de toutes les tailles à faire face à la hausse des coûts de gestion des matières résiduelles, en modifiant leurs processus industriels. Comment est-ce possible, concrètement? Nous avons des exemples venant d’entreprises du secteur des énergies, des procédés et de la chimie à vous présenter.

 

Rappelons que depuis le 1er janvier 2025, la nouvelle réglementation sur la gestion des matières résiduelles a fait augmenter les dépenses des entreprises. Cependant, diverses solutions permettent de réduire leur volume et, par conséquent, de diminuer les coûts liés à la gestion des matières résiduelles.

 

Les entreprises du secteur manufacturier, souvent perçues négativement par le grand public en matière d’impact environnemental, sont pourtant parmi les plus engagées dans la mise en place de politiques de développement durable.

 

Selon le rapport d’enquête sur le développement durable, les pratiques d’affaires écoresponsables et les technologies propres de 2023, le secteur de l’extraction de pétrole et de gaz, y compris les raffineries, affichait le taux d’engagement le plus élevé dans l’intégration d’une démarche de développement durable valide, avec 29,2 % des entreprises impliquées, contre une moyenne de 7,5 % pour l’ensemble des secteurs d’activité.

 

Énergie Valero

 

Au total, la raffinerie Jean-Gaulin d’Énergie Valero a réduit de 21 % l’intensité de ses émissions de GES par rapport à la base de référence de 1990, notamment grâce à la revue de ses pratiques, à la réalisation d’importants projets en matière d’efficacité énergétique et d’amélioration de sa capacité de production ainsi qu’en investissant dans la production d’essences et de distillats à faible teneur en soufre.

 

Société Laurentides

 

L’entreprise Société Laurentides a mis en place plusieurs stratégies de développement durable, notamment avec sa gamme de peinture recyclée Boomerang.

 

Cet excellent exemple d’économie circulaire permet de récupérer les restes de peinture, qui seraient autrement jetés, pour les traiter et les réintégrer comme intrants dans la production, remettant ainsi ces matières en circulation sur le marché. L’entreprise a également créé une seconde gamme de peinture recyclée, cette fois anticorrosion.

 

Sur un autre axe d’action, l’entreprise offre gratuitement des arbres à ses employés, une initiative qui contribue à son engagement environnemental tout en renforçant son image de marque.

 

BKIND

 

Chez BKIND, une entreprise de cosmétiques, le choix a été fait d’offrir des communications par courriel neutres en carbone. Cela signifie que les émissions générées par l’envoi de courriels sont compensées en plantant des arbres, qui absorbent le CO₂, réduisant ainsi leur impact environnemental.

 

En effet, chaque courriel envoyé génère une petite quantité de CO₂, car chaque message passe par un centre de données qui consomme de l’énergie en permanence. Plus un courriel est lourd, plus il demande d’énergie et augmente son empreinte carbone. En moyenne, un courriel classique produit environ 4 g de CO₂, tandis qu’un courriel avec une pièce jointe de 10 Mo peut en générer jusqu’à 126 g. Puisqu’une entreprise envoie plusieurs milliers de courriels par an, l’impact carbone est donc substantiel.

 

L’économie circulaire comme moteur de l’activité industrielle

 

Certaines pratiques peuvent être mises en place au sein d’une entreprise, mais il arrive qu’elles doivent être déléguées à des partenaires externes dans une logique de maillage.

 

En effet, une entreprise ne dispose pas toujours de toutes les ressources en interne pour réintégrer ses résidus et déchets dans la chaine de valeur. Ainsi, certaines entreprises se spécialisent dans la circularité des matières.

 

Lithion Technologie

 

Lithion Technologie, située à Saint-Bruno, recycle jusqu’à 95 % des matériaux des batteries tout en réduisant de 75 % les émissions de GES par rapport aux méthodes traditionnelles.

 

Leur procédé repose sur deux étapes : le broyage des batteries usagées pour les réduire en poudre fine, puis la séparation des composants en fonction de leurs propriétés physicochimiques afin de les réintroduire dans la chaîne de production.

 

Cela est d’autant plus crucial sachant que la demande en minéraux critiques ne cesse d’augmenter. Ces minéraux critiques sont un sous-ensemble des matières premières nécessaires à la fabrication de nombreux produits et appareils technologiques spécialisés.

 

La demande vient notamment avec le développement de la filière batterie, la loi 81 sur l’électrification des transports et la croissance rapide de l’intelligence artificielle ainsi que des technologies intelligentes, qui eux aussi nécessitent des infrastructures électroniques importantes.

 

Or, leur extraction engendre des coûts élevés, une forte consommation d’énergie et un impact environnemental majeur, en plus d’exiger de vastes espaces, contribuant ainsi à une empreinte écologique accrue.

 

Prendre la décision d’initier un plan d’économie circulaire est importante pour les entreprises et chaque étape est cruciale, mais voilà une excellente façon de faire face à la hausse des coûts. Les exemples ci-dessus le démontrent bien.

 

Pour vous aider à bien naviguer dans ces nouvelles façons de faire, nous avons répertorié les différentes ressources disponibles.

 

Gabarit d’aide à l’élaboration d’un plan de développement durable en entreprise.

 

Guide des notions de base du calcul ACFM (intrants et extrants).

 

À consulter aussi :

 

Boite à outils de Québec circulaire

 

Stratégies de circularité pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre par les émetteurs industriels québécois

 

Feuille de route Montérégie

 

Feuille de route Montréal

 

Feuilles de route Laurentides

 

Conseil des industries durables