Participez à notre enquête sur le recrutement et les besoins de formation 2025

 

Dans le cadre du programme Intervention-Compétences du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, CoeffiScience réalise une enquête sur le recrutement et les besoins de formation pour les entreprises du secteur énergies, procédés & chimie.

 

L’objectif est de recueillir des informations clés sur les défis de recrutement, les besoins en formation et les évolutions des pratiques d’affaires.

 

Ainsi, la participation des entreprises contribue à brosser un portrait réaliste et juste de la situation. Ceci permettra à CoeffiScience d’orienter le développement de stratégies de soutien adaptées ainsi que la mise en place d’outils et de solutions appropriées.

 

Accéder au sondage maintenant : https://zfrmz.com/1iq1dGxqoJL4gTX6ovVN

 

Entre autres, vous devrez indiquer le nombre d’embauche prévue au cours des 12 prochains mois, le niveau de difficulté rencontré lors de votre recrutement et la situation des travailleurs étrangers et expérimentés au sein de votre organisation.

 

Une partie importante de l’enquête porte également sur les formations que vous souhaitez privilégiées au cours des deux prochaines années.

 

Le questionnaire ne vous prendra que quelques minutes et le tout est confidentiel.

Le secteur manufacturier québécois face aux tarifs américains : défis et stratégies de résilience

 

Depuis son élection en novembre dernier, le président américain Donald Trump a brandi la menace de tarifs douaniers sur les importations en provenance du Canada. Ces menaces, initialement perçues comme le reflet du tempérament imprévisible du président Trump, se concrétisent toutefois en ce mardi 4 mars 2025, suscitant de vives inquiétudes parmi les entreprises canadiennes quant aux répercussions potentielles sur leurs activités et aux mesures à adopter pour s’y préparer.

 

Votre comité sectoriel est présent pour vous accompagner en cette période d’incertitude. Notre rôle est de veiller à l’amélioration des pratiques en gestion des ressources humaines tout en développant des programmes de formation qui maintiendront votre niveau de compétitivité et de réactivité face aux changements.

 

D’ailleurs, le gouvernement du Québec a annoncé un investissement majeur de 20 millions de dollars dont vous pourriez bénéficier rapidement. N’hésitez pas à nous joindre afin que nous puissions vous apporter notre soutien et vérifier la disponibilité des fonds.

 

D’autres mesures de soutien aux entreprises sont également disponibles.

 

Les tarifs douaniers : un outil de protectionnisme économique

 

Un tarif douanier est une taxe appliquée par un gouvernement sur les biens importés. Lorsqu’une entreprise acquiert un produit à l’étranger, elle doit s’acquitter de cette taxe, généralement calculée en pourcentage du prix total de l’article. Dans ce contexte, les entreprises américaines devront supporter ce surcoût lorsqu’elles achèteront des produits canadiens, ce qui pourrait les inciter à privilégier des fournisseurs locaux.

 

L’objectif de cette politique protectionniste est de réduire la dépendance des États-Unis aux importations, mais elle risque d’affecter directement l’économie canadienne. En effet, plus de 75 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis, soit environ 50 milliards de dollars par mois, dont près de 15 milliards dans le secteur de l’énergie.

 

Le secteur manufacturier : un pilier vulnérable face aux tarifs douaniers

 

Le secteur de la fabrication occupe une place centrale dans l’économie québécoise et canadienne, malgré sa grande sensibilité aux variations des tarifs et à la demande étrangère. En janvier 2025, il comptait 1,9 million de travailleurs, soit 8,9 % de l’emploi total au Canada, ce qui en fait le quatrième secteur le plus important du pays, selon l’Enquête sur la population active. Bien que fortement influencé par les fluctuations des exportations, notamment vers les États-Unis, il demeure un moteur essentiel de croissance et de compétitivité. Le Québec, grâce à sa contribution significative à l’industrie manufacturière, joue un rôle stratégique dans la solidité et le dynamisme économique du pays.

 

C’est aussi le secteur qui compte le plus grand nombre d’emplois dépendant de la demande américaine. Environ 641 000 emplois dans la fabrication (39,4 %) sont liés aux exportations canadiennes vers les États-Unis, selon les dernières estimations du système des comptes macroéconomiques. Cette statistique illustre la forte interdépendance entre l’économie canadienne et celle des États-Unis et met en évidence la nécessité de diversifier nos marchés.

 

Conséquences des tarifs douaniers

 

Si les industries américaines choisissent de ne plus s’approvisionner auprès du Canada en raison des surcoûts engendrés par les tarifs douaniers, la demande de production sur le territoire canadien diminuerait, ce qui pourrait entraîner des licenciements dans les secteurs concernés.

 

D’un autre côté, si les États-Unis décident de poursuivre leurs échanges commerciaux avec le Canada malgré ces coûts supplémentaires, ces surcoûts seraient inévitablement répercutés sur les consommateurs canadiens, les entreprises américaines étant contraintes d’augmenter les prix des produits importés pour compenser les tarifs douaniers. Dans tous les cas, les consommateurs canadiens ressentiraient probablement l’impact de ces tarifs, car il est plus simple pour les entreprises d’intégrer ces coûts dans les prix de vente que de modifier rapidement leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui impliquerait des ajustements logistiques complexes et de long terme.

 

Dans cette perspective, le gouvernement a présenté le projet de loi 85, visant à simplifier les démarches administratives et à réduire le fardeau réglementaire des entreprises, en particulier des PME et TPE. Pour ces petites structures, le coût des formalités administratives est près de six fois plus élevé que pour les grandes entreprises, ce qui représente un obstacle majeur à leur croissance. Cette situation a un impact significatif sur l’économie québécoise, sachant que 95 % des entreprises de la province comptent moins de 50 employés et que 53 % sont constituées de moins de cinq employés.

 

Faire face aux défis des tarifs douaniers : mesures concrètes et perspectives

 

Voici quelques solutions à envisager pour faire face aux tarifs douaniers et aux autres menaces externes échappant au contrôle direct des entreprises.

 

  • Diversification des marchés et des fournisseurs : Réduire la dépendance à un seul marché ou fournisseur afin de minimiser les risques liés aux barrières commerciales;
  • Veille réglementaire et analyse des risques : Mettre en place une surveillance continue des évolutions législatives et réglementaires pour anticiper les impacts potentiels et adapter rapidement sa stratégie;
  • Collaboration : S’associer à d’autres entreprises ou organisations sectorielles, telles que le CSMO CoeffiScience, afin d’assurer un accompagnement optimal;
  • Optimisation des chaînes logistiques : Réévaluer et ajuster la chaîne d’approvisionnement pour contourner les obstacles douaniers et réduire les coûts liés aux tarifs;
  • Automatisation et modernisation des industries : Optimiser la productivité et renforcer la capacité opérationnelle, pour offrir aux entreprises une flexibilité accrue pour s’adapter promptement aux variations du marché.

 

Parmi toutes ces possibilités, la formation de la main-d’œuvre demeure un point crucial. Nous vous rappelons que votre comité sectoriel demeure à votre disposition en cette période critique pour vous apporter son soutien à ce niveau et que des sommes gouvernementales sont disponibles pour réaliser votre projet.

Comment intégrer le développement durable dans votre entreprise?

 

La nécessité d’implanter des politiques de développement durable est de plus en plus comprise au Québec et encore plus chez les entreprises manufacturières. Évidemment, il peut devenir difficile de s’y retrouver face à une multitude d’informations, de conseils et d’exigences.

 

C’est pourquoi nous vous offrons des directives claires et méthodiques pour intégrer le développement durable de manière efficace au sein de votre entreprise.

 

Son implantation devient d’autant plus importante depuis la mise en place d’une nouvelle règle sur la gestion des matières résiduelles, dont une démarche d’économie circulaire peut venir contrer la hausse des coûts. Celle-ci a été significative pour les entreprises.

 

D’ailleurs, des entreprises du secteurs des énergies, des procédés et la chimie ont déjà mis en place des actions concrètes d’économie circulaire pour faire face à cette hausse.

 

Initier le changement, une étape à la fois

 

Le plan de développement durable se construit autour des trois grands principes suivants, soit :

 

 

  • L’atténuation
    • Action visant à réduire l’impact sur l’environnement en limitant la production de déchets, d’émissions gazeuses ou d’autres rejets
  • L’adaptation
    • Assurer un équilibre entre la préservation de l’environnement, la gestion des ressources et la pérennité des activités économiques
  • La résilience

 

Examinons chaque axe individuellement afin de mieux comprendre leur rôle dans le cadre d’un plan de développement durable.

 

Axe 1 : Atténuation

 

Le premier axe, celui de l’atténuation, a un impact direct tant sur l’entreprise que sur l’environnement : c’est celui qui génère des effets immédiats et tangibles.

 

L’intégration de pratiques d’économie circulaire s’inscrit directement dans la démarche d’atténuation, en limitant l’empreinte environnementale des activités industrielles tout en optimisant l’utilisation des ressources.

 

L’intégration de pratiques circulaires permet notamment de :

 

  • Réduire la production de déchets à la source, limitant ainsi les frais liés à leur gestion;
  • Privilégier des matières résiduelles plus facilement recyclables, réduisant ainsi le coût à la tonne;
  • Optimiser l’utilisation des ressources (matérielles et énergétiques), en donnant une seconde vie aux matériaux et en favorisant leur réemploi.

 

Axe 2 : Adaptation

 

L’adaptation, quant à elle, va plus loin en proposant d’ajuster les procédés et les produits afin de minimiser l’impact environnemental. Cela inclut :

 

  • Repenser la conception des produits pour réduire la production de déchets;
  • Privilégier l’utilisation de matériaux recyclables et renouvelables;
  • Mettre en place des processus de récupération et de valorisation des matières premières et des rejets locaux;
  • Collaborer avec d’autres entreprises pour optimiser la gestion des ressources et des déchets.

 

Axe 3 : Résilience

 

La résilience, quant à elle, permet de planifier les éventualités susceptibles d’impacter l’entreprise, qu’il s’agisse d’instabilités politiques, environnementales ou encore de perturbations dans la disponibilité des matières premières ou de l’approvisionnement.

 

  • Diversification des sources d’approvisionnement : permet de réduire le risque en cas de perturbation des chaînes d’approvisionnement;
  • Plan de gestion des risques climatiques : Élaborer des stratégies pour gérer les impacts des catastrophes naturelles (inondations, sécheresses, etc.), incluant des solutions d’énergie renouvelable ou des infrastructures résistantes aux conditions climatiques extrêmes;
  • Stockage d’énergie renouvelable : Installer des systèmes de stockage d’énergie (comme des batteries solaires) pour pallier les éventuelles interruptions d’approvisionnement énergétique;
  • Optimisation des processus de production : Mettre en œuvre des pratiques d’efficacité énergétique et de réduction des déchets, permettant ainsi à l’entreprise de mieux faire face aux fluctuations des coûts ou des ressources;
  • Approvisionnement local : Favoriser l’approvisionnement local pour réduire la dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondiales et se prémunir contre les risques géopolitiques ou logistiques.

 

Les avantages du plan de développement durable

 

La mise en place d’un plan de développement durable génère de nombreux avantages pour l’entreprise, impactant positivement plusieurs aspects de son fonctionnement. Voici quelques-uns des principaux avantages qu’une telle démarche peut offrir à votre entreprise.

 

  • Réduction des coûts à long terme;
  • Amélioration de la réputation de l’entreprise;
  • Conformité aux réglementations environnementales;
  • Accès à de nouveaux marchés;
  • Innovation et compétitivité accrue;
  • Attraction et rétention des talents;
  • Réduction des risques à plusieurs niveaux;
  • Amélioration de la rentabilité à long terme : réduction du gaspillage et augmentation de l’efficacité;
  • Avantages fiscaux et subventions, dans certain cas;
  • Responsabilité sociale accrue.

 

Ci-dessous, vous trouverez une sélection de ressources, boîtes à outils, guides stratégiques, feuilles de route et conseils pratiques pour vous aider à structurer et mettre en œuvre votre démarche de développement durable au sein de votre entreprise.

 

Gabarit d’aide à l’élaboration d’un plan de développement durable en entreprise.

 

Guide des notions de base du calcul ACFM (intrants et extrants).

 

À consulter aussi :

 

Boite à outils de Québec circulaire

 

Stratégies de circularité pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre par les émetteurs industriels québécois

 

Feuille de route Montérégie

 

Feuille de route Montréal

 

Feuilles de route Laurentides

 

Conseil des industries durables

Des exemples concrets d’utilisation de l’économie circulaire

 

Nous savons qu’un plan de développement durable, incluant une stratégie d’économie circulaire, peut aider les entreprises de toutes les tailles à faire face à la hausse des coûts de gestion des matières résiduelles, en modifiant leurs processus industriels. Comment est-ce possible, concrètement? Nous avons des exemples venant d’entreprises du secteur des énergies, des procédés et de la chimie à vous présenter.

 

Rappelons que depuis le 1er janvier 2025, la nouvelle réglementation sur la gestion des matières résiduelles a fait augmenter les dépenses des entreprises. Cependant, diverses solutions permettent de réduire leur volume et, par conséquent, de diminuer les coûts liés à la gestion des matières résiduelles.

 

Les entreprises du secteur manufacturier, souvent perçues négativement par le grand public en matière d’impact environnemental, sont pourtant parmi les plus engagées dans la mise en place de politiques de développement durable.

 

Selon le rapport d’enquête sur le développement durable, les pratiques d’affaires écoresponsables et les technologies propres de 2023, le secteur de l’extraction de pétrole et de gaz, y compris les raffineries, affichait le taux d’engagement le plus élevé dans l’intégration d’une démarche de développement durable valide, avec 29,2 % des entreprises impliquées, contre une moyenne de 7,5 % pour l’ensemble des secteurs d’activité.

 

Énergie Valero

 

Au total, la raffinerie Jean-Gaulin d’Énergie Valero a réduit de 21 % l’intensité de ses émissions de GES par rapport à la base de référence de 1990, notamment grâce à la revue de ses pratiques, à la réalisation d’importants projets en matière d’efficacité énergétique et d’amélioration de sa capacité de production ainsi qu’en investissant dans la production d’essences et de distillats à faible teneur en soufre.

 

Société Laurentides

 

L’entreprise Société Laurentides a mis en place plusieurs stratégies de développement durable, notamment avec sa gamme de peinture recyclée Boomerang.

 

Cet excellent exemple d’économie circulaire permet de récupérer les restes de peinture, qui seraient autrement jetés, pour les traiter et les réintégrer comme intrants dans la production, remettant ainsi ces matières en circulation sur le marché. L’entreprise a également créé une seconde gamme de peinture recyclée, cette fois anticorrosion.

 

Sur un autre axe d’action, l’entreprise offre gratuitement des arbres à ses employés, une initiative qui contribue à son engagement environnemental tout en renforçant son image de marque.

 

BKIND

 

Chez BKIND, une entreprise de cosmétiques, le choix a été fait d’offrir des communications par courriel neutres en carbone. Cela signifie que les émissions générées par l’envoi de courriels sont compensées en plantant des arbres, qui absorbent le CO₂, réduisant ainsi leur impact environnemental.

 

En effet, chaque courriel envoyé génère une petite quantité de CO₂, car chaque message passe par un centre de données qui consomme de l’énergie en permanence. Plus un courriel est lourd, plus il demande d’énergie et augmente son empreinte carbone. En moyenne, un courriel classique produit environ 4 g de CO₂, tandis qu’un courriel avec une pièce jointe de 10 Mo peut en générer jusqu’à 126 g. Puisqu’une entreprise envoie plusieurs milliers de courriels par an, l’impact carbone est donc substantiel.

 

L’économie circulaire comme moteur de l’activité industrielle

 

Certaines pratiques peuvent être mises en place au sein d’une entreprise, mais il arrive qu’elles doivent être déléguées à des partenaires externes dans une logique de maillage.

 

En effet, une entreprise ne dispose pas toujours de toutes les ressources en interne pour réintégrer ses résidus et déchets dans la chaine de valeur. Ainsi, certaines entreprises se spécialisent dans la circularité des matières.

 

Lithion Technologie

 

Lithion Technologie, située à Saint-Bruno, recycle jusqu’à 95 % des matériaux des batteries tout en réduisant de 75 % les émissions de GES par rapport aux méthodes traditionnelles.

 

Leur procédé repose sur deux étapes : le broyage des batteries usagées pour les réduire en poudre fine, puis la séparation des composants en fonction de leurs propriétés physicochimiques afin de les réintroduire dans la chaîne de production.

 

Cela est d’autant plus crucial sachant que la demande en minéraux critiques ne cesse d’augmenter. Ces minéraux critiques sont un sous-ensemble des matières premières nécessaires à la fabrication de nombreux produits et appareils technologiques spécialisés.

 

La demande vient notamment avec le développement de la filière batterie, la loi 81 sur l’électrification des transports et la croissance rapide de l’intelligence artificielle ainsi que des technologies intelligentes, qui eux aussi nécessitent des infrastructures électroniques importantes.

 

Or, leur extraction engendre des coûts élevés, une forte consommation d’énergie et un impact environnemental majeur, en plus d’exiger de vastes espaces, contribuant ainsi à une empreinte écologique accrue.

 

Prendre la décision d’initier un plan d’économie circulaire est importante pour les entreprises et chaque étape est cruciale, mais voilà une excellente façon de faire face à la hausse des coûts. Les exemples ci-dessus le démontrent bien.

 

Pour vous aider à bien naviguer dans ces nouvelles façons de faire, nous avons répertorié les différentes ressources disponibles.

 

Gabarit d’aide à l’élaboration d’un plan de développement durable en entreprise.

 

Guide des notions de base du calcul ACFM (intrants et extrants).

 

À consulter aussi :

 

Boite à outils de Québec circulaire

 

Stratégies de circularité pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre par les émetteurs industriels québécois

 

Feuille de route Montérégie

 

Feuille de route Montréal

 

Feuilles de route Laurentides

 

Conseil des industries durables

L’économie circulaire pour contrer la hausse des coûts de gestion des matières résiduelles

 

Depuis le 1er janvier 2025, la nouvelle réglementation sur la gestion des matières résiduelles, désormais piloté par Éco Entreprise Québec, a entrainé une augmentation significative des coûts pour les entreprises. Cette réforme les incite donc fortement à revoir leurs processus industriels afin de limiter l’impact financier et à trouver de nouvelles approches. L’une d’elle est d’adopter l’économie circulaire, une transition durable et stratégique qui peut devenir un investissement rentable.

 

Il est évident que les entreprises ne peuvent pas éliminer totalement leur production de déchets du jour au lendemain. Cependant, diverses solutions permettent de réduire leur volume et, par conséquent, de diminuer les coûts liés à la gestion des matières résiduelles.

 

Quelques définitions

 

Les matières résiduelles désignent l’ensemble des substances, matériaux ou objets dont on se débarrasse, que ce soit après usage ou en raison de leur inutilité dans un processus de production. Cela regroupe une grande variété de ressources inexploitées, telles que les pertes de chaleur résiduelle d’un four de séchage, les retailles ou surplus issus d’une étape de mélange ou encore les emballages des matières premières.

 

Dans une approche d’économie circulaire, ces matières ne sont plus perçues comme de simples déchets, mais comme des ressources pouvant être réintroduites dans le cycle de production, que ce soit dans leur processus d’origine ou pour d’autres industries. Elles peuvent être récupérées par le recyclage, la valorisation énergétique ou la réutilisation, contribuant ainsi à une gestion plus efficace des ressources et à une réduction de l’empreinte environnementale.

 

Une pratique rentable

 

Bien que la transition vers des pratiques d’économie circulaire puisse demander un certain investissement initial, les bénéfices à long terme sont indéniables. En plus de réduire les coûts de gestion des déchets, ces stratégies contribuent à améliorer l’efficience des opérations et à renforcer la responsabilité sociale de l’entreprise.

 

Dans un contexte où les réglementations environnementales deviennent de plus en plus strictes, l’économie circulaire s’impose comme une solution durable et avantageuse tant sur le plan écologique qu’économique. Il est donc temps pour les entreprises de s’adapter et de transformer cette contrainte en une opportunité stratégique.

 

La hausse des coûts est tangible

 

Le nouveau système de tarification d’Éco Entreprise Québec repose sur un principe simple : plus une matière est difficile à recycler, plus son coût à la tonne est élevé.

 

Par exemple, les plastiques tel que les polystyrènes expansés, qui sont très difficiles à recycler, ont vu leur coût à la tonne passer de 1447 $ à 2840 $, soit une augmentation de 96 %.

 

La plupart des frais à débourser ont connu une hausse vertigineuse, allant de 41 % à 310 % par rapport à 2024, selon la grille tarifaire mise en place et selon les catégories des matières (source 2024 vs source 2025).

 

 

Malgré les déclarations de plusieurs entrepreneurs exprimant leur sentiment d’étouffement et de surprise face à cette hausse tarifaire, le gouvernement a annoncé qu’il n’ouvrira pas d’enquête administrative sur Éco Entreprise Québec.

 

Par où commencer?

 

Adopter des pratiques d’économie circulaire peut sembler complexe, mais elles s’intègrent dans l’élaboration d’un plan de développement durable à plus haut niveau. Devenu un incontournable, ce plan vous permet non seulement de renforcer votre réputation auprès du public, mais aussi de contribuer concrètement à la préservation de l’environnement tout en optimisant vos coûts industriels.

 

Découvrez des exemples concrets d’utilisation de l’économie circulaire dans des entreprises des secteurs de l’énergie, des procédés et de la chimie, tel qu’Énergie Valero, Société Laurentides, BKIND et Lithion Technologies.

 

Consulter également les outils mis à votre disposition pour vous aider à développer des solutions durables et à adopter une approche d’économie circulaire adaptée à votre réalité.

 

Gabarit d’aide à l’élaboration d’un plan de développement durable en entreprise.

 

Guide des notions de base du calcul ACFM (intrants et extrants).

 

En terminant, n’oubliez pas que votre CSMO est là pour vous épauler dans votre démarche afin de vous aider à bâtir une stratégie adaptée à votre réalité. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour plus de détails!

Faire notre part pour accélérer le développement de l’économie circulaire

Le dévoilement de la première Feuille de route gouvernementale en économie circulaire vient confirmer une ambition provinciale qui résonne jusque chez CoeffiScience. Ainsi, des interventions innovantes sont en cours ou en voie d’être réalisées en appui à cette transition dans les secteurs des énergies, des procédés et de la chimie.

 

La Feuille de route gouvernementale en économie circulaire (FREC) a été dévoilée dernièrement en collaboration avec RECYC-QUÉBEC et découle de la Stratégie gouvernementale de développement durable.

 

Consultez le lexique des termes de l’économie circulaire

 

D’ailleurs, la contribution de nombreux ministères, sociétés et organismes œuvrant dans des secteurs stratégiques de l’économie québécoise sera nécessaire afin que les actions aient des retombées concrètes sur l’environnement.

 

Le mode de production et de consommation actuel fait en sorte d’épuiser graduellement les ressources naturelles, de fragiliser les chaînes d’approvisionnement et de générer le gaspillage de matières résiduelles dont le potentiel de valorisation n’est pas exploité.

 

L’ambition provinciale découlant de la FREC a des répercussions jusqu’au bureau de CoeffiScience. En effet, nous souhaitons faire notre part afin d’accélérer le développement de l’économie circulaire avec des projets dédiés aux entreprises des secteurs des énergies, des procédés et de la chimie.

 

Entre autres, un parcours de formation sur l’économie circulaire est présentement en cours de planification. Celui-ci sera entièrement créé en se basant sur une étude des besoins réels du secteur. Au cours des prochains mois, d’autres projets liés directement aux enjeux du secteur seront présentés à nos entreprises.

 

Nous vous invitons à vous inscrire à notre infolettre « Le Catalyseur » ou à nous suivre sur nos réseaux sociaux afin d’en apprendre plus sur les efforts mis en place par CoeffiScience pour favoriser l’économie circulaire.

Justification d’absences : les employeurs doivent s’adapter à une nouvelle loi

Avec la nouvelle année vient de nouvelles obligations pour les employeurs envers leurs employés. C’est le cas depuis le 1er janvier 2025 avec l’entrée en vigueur de la modification d’une Loi sur les normes du travail en lien avec la justification d’absences de leurs employés. Une adaptation rapide est donc nécessaire pour les employeurs, dont ceux des secteurs de l’énergie, des procédés et de la chimie.

 

En effet, celle loi visant principalement à réduire la charge administrative des médecins et modifiant la Loi sur les normes du travail (LNT) limite la capacité des employeurs à exiger des documents justifiant les absences de leurs employés.

 

Absences pour maladie ou raisons personnelles

 

Les employeurs ne peuvent plus demander de document attestant des motifs d’absence lors des trois premières périodes d’absence d’une durée de trois jours consécutifs ou moins sur une période de 12 mois, pour les raisons suivantes :

 

  • Maladie
  • Don d’organes ou de tissus à des fins de greffe
  • Accident
  • Violence conjugale
  • Violence à caractère sexuel
  • Acte criminel

 

Au-delà de ces trois premières absences, ou si l’absence dépasse trois jours, l’employeur peut exiger un document justificatif si les circonstances le justifient, notamment en raison de la durée ou du caractère répétitif de l’absence.

 

Absences pour obligations familiales

 

Concernant les absences visant à remplir des obligations liées à la garde, à la santé ou à l’éducation de l’enfant de l’employé ou de son conjoint, ou en raison de l’état de santé d’un membre de la famille ou d’une personne pour laquelle l’employé agit comme proche aidant, l’employeur ne peut plus exiger de certificat médical pour justifier ces absences.

 

Cependant, l’employeur peut demander d’autres types de documents attestant des motifs de l’absence, si les circonstances le justifient, en tenant compte notamment de la durée ou du caractère répétitif de l’absence.

 

Obligations de l’employé

 

Malgré ces restrictions, l’employé demeure tenu d’aviser l’employeur le plus tôt possible de son absence et des motifs de celle-ci et de prendre les moyens raisonnables pour limiter la durée de son absence.

 

N’oublions pas que ces modifications visent à alléger la charge administrative des médecins et, par le fait même, à améliorer l’accès aux soins de santé en réduisant le temps consacré à la rédaction de certificats médicaux pour des absences de courte durée.

 

Les tâches administratives représentent plus de 25 % du travail des médecins de famille, selon les études de l’Association médicale canadienne.

 

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

 

Sources : Groupe TCJ, Monette Barakett et McCarthy Tétrault.