L’économie circulaire pour contrer la hausse des coûts de gestion des matières résiduelles

 

Depuis le 1er janvier 2025, la nouvelle réglementation sur la gestion des matières résiduelles, désormais piloté par Éco Entreprise Québec, a entrainé une augmentation significative des coûts pour les entreprises. Cette réforme les incite donc fortement à revoir leurs processus industriels afin de limiter l’impact financier et à trouver de nouvelles approches. L’une d’elle est d’adopter l’économie circulaire, une transition durable et stratégique qui peut devenir un investissement rentable.

 

Il est évident que les entreprises ne peuvent pas éliminer totalement leur production de déchets du jour au lendemain. Cependant, diverses solutions permettent de réduire leur volume et, par conséquent, de diminuer les coûts liés à la gestion des matières résiduelles.

 

Quelques définitions

 

Les matières résiduelles désignent l’ensemble des substances, matériaux ou objets dont on se débarrasse, que ce soit après usage ou en raison de leur inutilité dans un processus de production. Cela regroupe une grande variété de ressources inexploitées, telles que les pertes de chaleur résiduelle d’un four de séchage, les retailles ou surplus issus d’une étape de mélange ou encore les emballages des matières premières.

 

Dans une approche d’économie circulaire, ces matières ne sont plus perçues comme de simples déchets, mais comme des ressources pouvant être réintroduites dans le cycle de production, que ce soit dans leur processus d’origine ou pour d’autres industries. Elles peuvent être récupérées par le recyclage, la valorisation énergétique ou la réutilisation, contribuant ainsi à une gestion plus efficace des ressources et à une réduction de l’empreinte environnementale.

 

Une pratique rentable

 

Bien que la transition vers des pratiques d’économie circulaire puisse demander un certain investissement initial, les bénéfices à long terme sont indéniables. En plus de réduire les coûts de gestion des déchets, ces stratégies contribuent à améliorer l’efficience des opérations et à renforcer la responsabilité sociale de l’entreprise.

 

Dans un contexte où les réglementations environnementales deviennent de plus en plus strictes, l’économie circulaire s’impose comme une solution durable et avantageuse tant sur le plan écologique qu’économique. Il est donc temps pour les entreprises de s’adapter et de transformer cette contrainte en une opportunité stratégique.

 

La hausse des coûts est tangible

 

Le nouveau système de tarification d’Éco Entreprise Québec repose sur un principe simple : plus une matière est difficile à recycler, plus son coût à la tonne est élevé.

 

Par exemple, les plastiques tel que les polystyrènes expansés, qui sont très difficiles à recycler, ont vu leur coût à la tonne passer de 1447 $ à 2840 $, soit une augmentation de 96 %.

 

La plupart des frais à débourser ont connu une hausse vertigineuse, allant de 41 % à 310 % par rapport à 2024, selon la grille tarifaire mise en place et selon les catégories des matières (source 2024 vs source 2025).

 

 

Malgré les déclarations de plusieurs entrepreneurs exprimant leur sentiment d’étouffement et de surprise face à cette hausse tarifaire, le gouvernement a annoncé qu’il n’ouvrira pas d’enquête administrative sur Éco Entreprise Québec.

 

Par où commencer?

 

Adopter des pratiques d’économie circulaire peut sembler complexe, mais elles s’intègrent dans l’élaboration d’un plan de développement durable à plus haut niveau. Devenu un incontournable, ce plan vous permet non seulement de renforcer votre réputation auprès du public, mais aussi de contribuer concrètement à la préservation de l’environnement tout en optimisant vos coûts industriels.

 

Découvrez des exemples concrets d’utilisation de l’économie circulaire dans des entreprises des secteurs de l’énergie, des procédés et de la chimie, tel qu’Énergie Valero, Société Laurentides, BKIND et Lithion Technologies.

 

Consulter également les outils mis à votre disposition pour vous aider à développer des solutions durables et à adopter une approche d’économie circulaire adaptée à votre réalité.

 

Gabarit d’aide à l’élaboration d’un plan de développement durable en entreprise.

 

Guide des notions de base du calcul ACFM (intrants et extrants).

 

En terminant, n’oubliez pas que votre CSMO est là pour vous épauler dans votre démarche afin de vous aider à bâtir une stratégie adaptée à votre réalité. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour plus de détails!

Faire notre part pour accélérer le développement de l’économie circulaire

Le dévoilement de la première Feuille de route gouvernementale en économie circulaire vient confirmer une ambition provinciale qui résonne jusque chez CoeffiScience. Ainsi, des interventions innovantes sont en cours ou en voie d’être réalisées en appui à cette transition dans les secteurs des énergies, des procédés et de la chimie.

 

La Feuille de route gouvernementale en économie circulaire (FREC) a été dévoilée dernièrement en collaboration avec RECYC-QUÉBEC et découle de la Stratégie gouvernementale de développement durable.

 

Consultez le lexique des termes de l’économie circulaire

 

D’ailleurs, la contribution de nombreux ministères, sociétés et organismes œuvrant dans des secteurs stratégiques de l’économie québécoise sera nécessaire afin que les actions aient des retombées concrètes sur l’environnement.

 

Le mode de production et de consommation actuel fait en sorte d’épuiser graduellement les ressources naturelles, de fragiliser les chaînes d’approvisionnement et de générer le gaspillage de matières résiduelles dont le potentiel de valorisation n’est pas exploité.

 

L’ambition provinciale découlant de la FREC a des répercussions jusqu’au bureau de CoeffiScience. En effet, nous souhaitons faire notre part afin d’accélérer le développement de l’économie circulaire avec des projets dédiés aux entreprises des secteurs des énergies, des procédés et de la chimie.

 

Entre autres, un parcours de formation sur l’économie circulaire est présentement en cours de planification. Celui-ci sera entièrement créé en se basant sur une étude des besoins réels du secteur. Au cours des prochains mois, d’autres projets liés directement aux enjeux du secteur seront présentés à nos entreprises.

 

Nous vous invitons à vous inscrire à notre infolettre « Le Catalyseur » ou à nous suivre sur nos réseaux sociaux afin d’en apprendre plus sur les efforts mis en place par CoeffiScience pour favoriser l’économie circulaire.

Justification d’absences : les employeurs doivent s’adapter à une nouvelle loi

Avec la nouvelle année vient de nouvelles obligations pour les employeurs envers leurs employés. C’est le cas depuis le 1er janvier 2025 avec l’entrée en vigueur de la modification d’une Loi sur les normes du travail en lien avec la justification d’absences de leurs employés. Une adaptation rapide est donc nécessaire pour les employeurs, dont ceux des secteurs de l’énergie, des procédés et de la chimie.

 

En effet, celle loi visant principalement à réduire la charge administrative des médecins et modifiant la Loi sur les normes du travail (LNT) limite la capacité des employeurs à exiger des documents justifiant les absences de leurs employés.

 

Absences pour maladie ou raisons personnelles

 

Les employeurs ne peuvent plus demander de document attestant des motifs d’absence lors des trois premières périodes d’absence d’une durée de trois jours consécutifs ou moins sur une période de 12 mois, pour les raisons suivantes :

 

  • Maladie
  • Don d’organes ou de tissus à des fins de greffe
  • Accident
  • Violence conjugale
  • Violence à caractère sexuel
  • Acte criminel

 

Au-delà de ces trois premières absences, ou si l’absence dépasse trois jours, l’employeur peut exiger un document justificatif si les circonstances le justifient, notamment en raison de la durée ou du caractère répétitif de l’absence.

 

Absences pour obligations familiales

 

Concernant les absences visant à remplir des obligations liées à la garde, à la santé ou à l’éducation de l’enfant de l’employé ou de son conjoint, ou en raison de l’état de santé d’un membre de la famille ou d’une personne pour laquelle l’employé agit comme proche aidant, l’employeur ne peut plus exiger de certificat médical pour justifier ces absences.

 

Cependant, l’employeur peut demander d’autres types de documents attestant des motifs de l’absence, si les circonstances le justifient, en tenant compte notamment de la durée ou du caractère répétitif de l’absence.

 

Obligations de l’employé

 

Malgré ces restrictions, l’employé demeure tenu d’aviser l’employeur le plus tôt possible de son absence et des motifs de celle-ci et de prendre les moyens raisonnables pour limiter la durée de son absence.

 

N’oublions pas que ces modifications visent à alléger la charge administrative des médecins et, par le fait même, à améliorer l’accès aux soins de santé en réduisant le temps consacré à la rédaction de certificats médicaux pour des absences de courte durée.

 

Les tâches administratives représentent plus de 25 % du travail des médecins de famille, selon les études de l’Association médicale canadienne.

 

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

 

Sources : Groupe TCJ, Monette Barakett et McCarthy Tétrault.