Extrait du guide carrière « Transforme le monde » : Place aux femmes!

 

Nous reprenons ci-dessous un article qui est disponible dans notre guide carrière « Transforme le monde, mille manières de faire carrière », distribué dans une centaine d’écoles secondaires, de cégeps et de Carrefour jeunesse-emploi au Québec et disponible en version numérique. Bonne lecture!

 

On ne se fera pas de cachette; la plupart des métiers du secteur des énergies, des procédés et de la chimie sont occupés majoritairement par des hommes. Est-ce que cela signifie que les femmes n’y ont pas leur place? Au contraire! Et pour ne pas parler à travers notre chapeau, nous avons discuté avec deux femmes qui font carrière chez Magnus Produits Chimiques, une entreprise spécialisée dans le traitement des eaux et la production de produits chimiques, afin d’en savoir plus sur leur réalité.

 

Joanie Gagnon et Marie-Ève Waltz sont toutes deux diplômées universitaires en chimie, et elles travaillent au service des ventes chez Magnus. Depuis plus d’une décennie, elles sont surtout entourées d’hommes au travail et sont tout à fait à l’aise dans ce contexte. En réalité, le fait que le domaine des sciences appliquées soit majoritairement masculin ne les a jamais vraiment freinées, que ce soit dans leur parcours scolaire ou professionnel.

 

En effet, dès la fin de leurs études collégiales en sciences de la nature, elles ont atterri dans un environnement à prédominance masculine. Alors que plusieurs filles optent pour les sciences de la santé une fois à l’université, elles ont choisi la chimie. Pourquoi? Parce que, dès le cégep, elles ont constaté qu’étudier les mathématiques ou la physique leur plaisait davantage que de faire des apprentissages en biologie et concernant le corps humain. Il était donc tout naturel pour elles de respecter leurs intérêts dans la suite de leurs études!

 

Pas de jugement

 

Joanie et Marie-Ève avouent s’être parfois senties un peu intimidées en début de carrière, mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce n’était pas principalement en raison du milieu à prédominance masculine. Comme toute personne nouvellement diplômée, elles avaient à bâtir leur confiance en elles. Ainsi, c’est surtout le fait de jongler avec le manque d’expérience qui était un défi. En réalité, à l’exception de quelques blagues sans conséquence lancées ici et là par des acolytes masculins, elles ne se souviennent pas avoir été jugées négativement en raison de leur genre.

 

« Si tu as les connaissances et les compétences requises pour le poste, il n’y a pas de traitement différent parce que tu es une femme.»

 

Bien sûr, puisqu’elles travaillent avec une panoplie de clients, il arrive qu’elles aient à jongler avec des gens au tempérament fort et plus difficile, mais cela n’a rien à voir avec le sexe de la personne, selon elles. Combler les attentes d’un client peut amener son lot de défis, peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, tout simplement!

 

Alors qu’on pourrait penser qu’il peut être difficile pour une femme de faire sa place dans un milieu d’hommes, Joanie et Marie-Ève voient plutôt des avantages au fait d’être minoritaires. Elles racontent qu’il n’est pas rare que les garçons se montrent attentionnés envers leurs collègues féminines, qu’ils leur réservent un accueil particulièrement chaleureux, et ils sont souvent curieux d’apprendre à les connaître.

 

Bien que chaque humain ait sa personnalité qui lui est propre, peu importe son genre, ces chimistes de formation pensent que certains traits souvent associés aux filles et aux femmes deviennent même une force pour elles. Joanie souligne notamment que sa sensibilité peut l’aider à mieux saisir les besoins subtils de ses clients. Marie-Ève, de son côté, croit que sa minutie et son sens de l’organisation lui permettent de se démarquer. À titre d’exemple, un client leur a récemment mentionné qu’il avait accueilli une fille pour un stage en électromécanique et qu’il n’avait jamais vu d’étudiants aussi compétents, toutes catégories confondues. En somme, que tu sois un garçon ou une fille, des forces, tu en as plusieurs, et ton patron saura les remarquer!

 

Communication franche

 

Joanie et Marie-Ève affirment d’emblée qu’elles se sentent bien dans leur milieu de travail actuel et qu’elles ne se verraient pas dans un autre contexte. Elles apprécient particulièrement la communication franche et le style direct de leurs collègues. « S’il y a de la compétition entre deux employé.e.s, ce sera clairement affiché », disent-elles. Cela contribue à instaurer un climat de transparence et limite les malentendus, ce qui favorise le maintien d’une bonne ambiance de travail. Pour elles, ce n’est pas tant la composition de l’équipe qui importe, mais plutôt la qualité des relations et le respect mutuel qui s’y développent.

 

Finalement, il faut se rappeler que la société évolue sans cesse. La distinction entre les genres s’atténue, et les acteurs du marché du travail sont plus sensibilisés au fait que l’important n’est pas d’être un homme ou une femme, mais bien d’être un travailleur compétent et impliqué, voire passionné. Grâce à cette évolution, on peut parier que les femmes sauront se tailler une place de choix dans des métiers qui sont actuellement connus comme étant majoritairement masculins. D’ailleurs, depuis le début de leur carrière chez Magnus, il y a eu une augmentation du nombre de femmes en emploi dans l’entreprise.

 

Joanie et Marie-Ève te recommandent également de te montrer curieuse à l’égard des avenues professionnelles qui sont moins souvent associées aux filles. Sois ouverte, sors des sentiers battus, et n’aie pas peur d’oser; c’est ce qu’elles te conseillent vivement. L’important n’est pas ton genre, mais bien ton attrait pour le domaine scientifique et ton désir d’y faire ta marque.

 

Envie de faire partie de cette gang de filles fonceuses qui sont prêtes à faire tomber les barrières traditionnelles? Sache que ton audace est la bienvenue!

 

Sois ouverte, sors des sentiers battus, et n’aie pas peur d’oser!